Le Golf après le Covid > Rencontre avec Jean Franck Burou
Jean Franck Burou, Directeur du Racing Club de France est le nouveau Président de l’Association des Directeurs de Golf de France (ADGF). Il répond ici à nos questions.
Golfinrhonealpes: Après cette période de crise sanitaire, quel regard portez vous sur la situation des golfs en France?
Jean Frank Burou:
La situation est contrastée car elle dépend essentiellement des structures; les golfs dits » commerciaux » ont été plus impactés car ils dépendaient des rentrées en Greens Fees et aussi de la clientéle de passage ou étrangère, sans oublier l’absence de restauration gérée aussi par certains golfs. De façon générale, les golfs associatifs s’en sont sorti un petit peu mieux, parce que leurs recettes sont souvent encaissées en début de saison, ce qui fut le cas avant le début de cet épisode de pandémie. Et les aides de l’état ont aussi contribué à amortir le choc.
Le golf est reparti sur les chapeaux de roue
Golfinrhonealpes Quelle est aujourd’hui la tonalité de la situation quand vous l’évoquez avec vos confrères?
Jean Frank Burou :
On a senti un véritable regain , le besoin chez les gens de retrouver « du vert », le jeu, ce sentiment de « liberté » que procure le golf; Le golf est reparti sur les chapeaux de roues; on a la chance d’avoir une activité de plein air qui répond aussi au besoin des gens de se retrouver; je crois qu’il nous faudra jouer cette carte du retour à la nature, la carte du golf « sport de nature », et on est en phase avec ces thèmes de biodiversité, de protection de la nature. On note dans tous les cas l’arrivée de beaucoup de nouveaux membres dans les golfs.
Golfinrhonealpes: cette problématique écologique est -elle essentielle pour le développement du golf?
Jean Frank Burou:
C’est un sujet qu’il nous faut prendre très au sérieux dés maintenant: à l’horizon 2025, c’est zéro produit phytos; on sait qu’il va nous falloir travailler énormément en terme de communicationsauprès des golfeurs mais aussi de nos collaborateurs car cette échéance de 2025 va avoir des conséquences sur la vie de nos clubs .
le golf c’est bon pour la santé dans un formidable espace naturel
Golfinrhonealpes :L’un des objectifs de votre Association, c’est le développement du golf, quelles sont vos pistes de réflexion?
Jean Frank Burou:
On a la chance d’être une activité non seulement liée à la nature mais aussi d’être un » sport santé » que l’on peut démarrer beaucoup plus tard que les autres sports; il nous faut communiquer que , 1 le golf c’est bon pour la santé, 2 c’est se retrouver dans un formidable espace naturel!
Golfinrhonealpes: Quid de l’enjeu sportif ? ici au Racing club de France que vous dirigez, c’est une pépinière de golfeurs et de golfeuses de haut niveau mais il manque peut-être en France une tête d’affiche pour faire décoller le golf comme Noah avec le Tennis il y a 30 ans?
Jean Frank Burou:
Une tête d’affiche, je ne sais pas si c’est la condition sine qua none. Si on prend pour exemple l’Espagne, ils ont eu Ballesteros, Garcia, John Rham aujourd’hui numéro 1 mondial et le nombre de licenciés est en baisse! Je crois plutôt qu’il faut surfer sur le changement progressif d’image du golf que l’on constate, l’image d’un véritable sport, qui est aux J.O; il nous appartient de communiquer davantage sur cet aspect « athlétique du golf de haut niveau », de montrer en fait le vrai visage de ce qu’est ce sport. Et de le faire savoir.
Merci Jean Franck Burou
propos recueillis par Gérard Emica
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