Le golf après la crise
L’ITW de Pascal Andrieu

Au sortir de la crise liée à la pandémie, Golfinrhonealpes interroge les acteurs du golf sur les conséquences économiques et sportives. Pascal Andrieu , Directeur et propriétaire du Golf des Chanalets, acteur du golf Rhône-alpin depuis 1981 s’exprime sur la situation.

Golfinrhonealpes: Quel aura été l’impact de la crise du COVID sur votre golf?

Pascal Andrieu: on a eu au total 3 mois d’inactivité complète au niveau du golf et 5 mois pour la restauration; avec moins d’aides que ce que nous pouvions espérer: certes on a bénéficié des aides classiques, PGE, mise en place de chômage partiel au niveau du golf m  ais comme le restaurant est dans la même structure que le golf nous n’étions pas éligibles aux aides pour les restaurateurs. Au final, notre perte de chiffre d’affaires est de l’ordre de 20%. Je dois dire aussi que nos membres ont été très solidaires pendant cette période en acceptant des « bons à valoir » sur la boutique pour compenser la fermeture du parcours.

Golfinrhonealpes: On revient aujourd’hui à une situation normale..

Pascal Andrieu: oui, presque normale, le restaurant vient tout juste de rouvrir et on sent un véritable engouement pour le golf; il est vrai qu’en terme de distanciation on a calculé que l’on était au maximum 2 par hectares, ce qui nous laisse de la marge..

j’ai une visibilité à 15 jours

Pascal Andrieu

Golfinrhonealpes: Quelle est votre principale problématique avant cet été?

Pascal Andrieu: Il nous faut réaliser en peu de temps un calendrier que l’on met d’habitude en place durant l’hiver; les partenaires reviennent peu à peu et on travaille avec une visibilité de 15 jours! On a malgré tout réussi à monter l’événement phare de la saison, le « Pro-Am Trophée de la Gastronomie » qui se jouera cette année sur 3 jours à partir du 12 juillet avec l’entrée en jeu du Golf de la Valdaine de Montélimar.

Golfinrhonealpes: Et quels sont les enjeux à venir?

Pascal Andrieu: Dans la foulée de notre obtention du « label biodiversité », on va continuer à travailler sur l’écologie en montrant que l’on est un vecteur important de préservation de la nature; et puis on a l’objectif de développer le golf en multipliant les actions dans les écoles: à travers les enfants on touche aussi les parents qui découvrent que notre sport est plus abordable. Enfin, je découvre avec étonnement que beaucoup de jeunes viennent le soir ou le week-end sur le practice, juste pour taper un seau de balles avec un copain et boire une bière.  C’est le signe d’une nouvelle façon de jouer au golf! A nous d’inciter ensuite  cette nouvelle population à venir  sur le parcours.

Merci Pascal Andrieu

Propos recueillis par Gérard Emica