Entretien avec J.L. Charon
Président de la FFG

Pour Golfinrhonealpes,  le Président de la Fédération Française de Golf,  évoque à grands traits ce qu’il retient de l’année 2014.

J.L.Charon :
C’est une année contrastée, si l’on considère que 2014 a été a nouveau une année difficile car on a enregistré à nouveau un léger recul du nombre de licenciés. Sans doute faut-il y voir une cause économique, la crise n’épargne pas notre sport, mais il y a eu aussi un problème de communication que nous allons régler pour 2015 notamment sur les questions des assurances liée à la licence, pas très claires, et qui ont pu perturber un certain nombre de golfeurs. Par ailleurs on aura vécu une grande année en terme de performances  !

Golfinrhonealpes :

La France organise 2 épreuves internationales majeures avec « l’Open de France » et « The Evian Championship », peut-on en mesurer les retombées?

J.L.Charon:
C’est difficile de les quantifier mais il est sûr que « l’attractivité France » joue à plein, le Rendez-vous d’Evian avec « The Evian Championship »est devenu incontournable pour tous les grands noms du golf féminin comme l’Open de France l’est pour l’élite du golf masculin, avec la perspective pour nous français de 2 horizons sublimes, les JO et la Ryder Cup 2018 sur lesquels on travaille déjà !

Golfinrhonealpes: 

Les Français ont été brillants avec notamment Dubuisson, Levy, Wattel mais aussi les Rhône-alpins, Jacquelin, Stahl, Saddier ,ce qui doit ravir le Président de la Fédération dont le cœur est toujours lyonnais.. (ndlr: Entretien réalisé avant la formidable victoire de Gary Stal à Abu Dhabi)

J.L.Charon:
vous pouvez rajouter la jeune Evianaise  Mathilda Cappeliez , un espoir aussi pour notre golf féminin ! Pour ce qui est de la réussite des Français cette saison, Je dis toujours que je suis très fier de présider cette fédération parce que nous avons des joueurs professionnels mais aussi amateurs, ne les oublions pas,  de très grande qualité, qui s’investissent,  travaillent et nous placent dans le top 10 des grandes nations du golf. Ils nous aident à faire découvrir  le golf au grand public de manière beaucoup plus large; il nous faut démontrer aussi que le golf est un sport abordable …

Golfinrhonealpes:

Justement, pour développer le golf, la Fédération a lancé un plan de construction de petits parcours. Ou en est-on ?

J.L.Charon :
68 « petits golfs de proximité » ont été  réalisés et 126 projets sont dans les cartons ! Je pense qu’on atteindra notre objectif des 100 parcours d’ici 2018 et d’ouvrir ainsi le golf au plus grand nombre !

Golfinrhonealpes :

Quel est  l’impact de ces petits parcours  dans le développement du golf?

J.L.Charon :
C’est je crois un vrai succès là ou ces « petits parcours » ont été construits. On a une belle fréquentation parce que les prix sont extrêmement abordables. Et  puis il y a sur ces parcours un enseignement adapté: on n’est pas bloqué sur un practice trop longtemps et les nouveaux golfeurs peuvent aller au bout d’une heure ou deux déjà sur le parcours ; sans oublier qu’on peut jouer aussi sur un temps réduit à l’heure du déjeuner par exemple!

Golfinrhonealpes: Justement, on reproche souvent au golf d’être chronophage..

J.L.Charon :

 Vous avez raison ! L’aspect chronophage de notre sport est l’un des obstacles à son développement en France . Nous menons actuellement une réflexion au niveau fédéral à partir d’études Anglo-saxonnes.  Parmi les pistes de travail, la réduction des parcours: on pourrait par exemple jouer sur 12 trous et non plus 18,  ce qui réduirait significativement le temps de jeu . Ça se pratique déjà dans certains pays ; Aux Etats-Unis  le programme « Tee it Forward » a été mis en place: l’idée repose sur l’adaptation du parcours à partir de l’évaluation préalable du Drive des joueurs; ainsi on joue sur un parcours adapté à son niveau, plus facile et qui procure plus de plaisir! Ce sont des idées qui pourraient se concrétiser de manière officielle à l’horizon 2020.

Golfinrhonealpes:  Merci Jan Lou Charon et tous nos vœux de réussite pour 2015!

propos recueillis par Gérard Emica